Un bon exercice pour les mains … qui donne envie de goûter les plats! Les retraitants apprécient de pouvoir ainsi donner leur part pour la vie de la maison. Se vivre en soutien aux salariés si attentifs aux bonnes conditions de la retraite. Aide dans les salles à manger, à la vaisselle, et aussi un souci de laisser leur chambre en bon ordre. Un beau dialogue dans les actes qui donc se passe de paroles. Tous apprennent à s’apprécier .
De plus en plus de retraitants prennent le temps de remercier le cuisinier en le félicitant de ses petits plats. Les bénévoles dans le parc qui embellissent et créent de nouvelles allées de marche et de prière ne sont pas oubliés!
En ce printemps, les marchés méditatives pour prier avec les 5 sens, permettent aux retraitants de s’émerveiller des premières fleurs et de la taille précise des buissons.
Véronique, membre de la communauté régionale Bretagne occidentale, à l’initiative de la collecte de ces témoignages
J’ai eu l’occasion à trois reprises d’être avec beaucoup de joie à la pluche avec trois retraitantes. La première fois il y avait un SOS de la part du cuisinier qui avait besoin d’éplucheurs. J’avais prévu autre chose mais je suis volontiers venue à la rescousse de ma sœur. À deux, nous avons pu faire un travail rapide et efficace dans le temps donné, juste avant la messe. Pour ma part j’aime rendre service, faire la cuisine, avoir un contact avec le personnel et à deux, on est plus riche. J’ai une extrême reconnaissance pour l’excellente cuisine avec des légumes, des fruits des produits régionaux.
La deuxième fois la collaboration était au niveau de l’installation ergonomique. Dans mon premier poste j’étais en torsion et j’ai demandé à changer.
Je donne une idée : « tu fais cela, moi je fais ça si cela te va ».
La troisième fois nous avions une joie absolue d’éplucher les fruits pour une compote faite maison in extremis, pour laquelle nous avons suggéré de ne pas mettre de sucre… Proposition que le cuisinier a accueillie. Elle était excellente ! Oui, faire un geste répétitif repose le mental. Être ensemble fait du bien aussi parce qu’on est quand même souvent très seul bien que la communion soit forte. Moi-même, j’aime faire la cuisine et j’aime manger En conclusion chouette, continuez à proposer les peluches aux retraitants !
Sonja
Pour « la pluche » ou « l’épluche » au départ je confesse que je n’avais pas bien compris, dans ma région du sud je n’avais pas entendu cette expression on dit plutôt « atelier épluchures » « service épluchage », j’ai failli me dire « mais ça fait longtemps que je n’ai plus de nounours », et oui même en silence je n’en perdais pas une pour me distraire.
Alors je crois n’être allé à ce service que deux fois, j’aurais pu mieux faire, j’ai fait connaissance avec Manu un cuisinier très sympa, j’ai vraiment apprécié ce temps simple d’épluchage des carottes, puis des pommes de terre. Je rends grâce pour ce temps qui m’a aidé à me concentrer sur une activité manuelle et c’est précieux car j’ai tendance à vagabonder d’une idée à une autre et de vivre ce temps c’est reposant pour mon esprit.
Paul
C’était important pour moi de contribuer à mon niveau à la confection des repas ; cuisiner demande du temps et de la patience, et les repas sont très importants pendant une retraite ! J’étais aussi heureuse de me rendre solidaire des efforts réalisés par les cuisiniers afin d’avoir des légumes frais et de saison ; contribuer à l’épluchage était une manière pour moi de les remercier et de les encourager. Cet ancrage dans la gratitude et le concret a participé à ce beau moment de retraite, proche du Seigneur et des autres.
Priscille
Une cuisine davantage « en relation » à Penboc’h
À Penboc’h, une démarche a été entamée pour chercher encore plus de cohérence entre les repas servis et le soin de la maison commune. Les cuisiniers, Jean-François et Walter, ont embarqué avec entrain et créativité. Ils ont par exemple réduit les déchets d’emballages en supprimant les pots de yaourt individuels au profit de yaourt en seau, et en remplaçant les micropains de beurre individuels pour le petit-déjeuner par du beurre découpé sur place avec un outil adapté.
Patrick Sicard, le directeur, a fait appel à 5 bénévoles familiers du centre pour travailler avec les cuisiniers à aller vers une cuisine davantage « en relationS », qui prenne mieux soin de l’ensemble des liens induits par notre alimentation. Liens avec les agriculteurs, les écosystèmes, au sein même de l’équipe de service et cuisine, entre eux et les mangeurs… Véronique, Jean-Pierre, Cécile, Stéphane et Agnès phosphorent par exemple avec Jean-François et Walter sur l’approvisionnement en produits plus locaux et bio.
Une nouveauté toute fraîche : un temps de « pluches » est désormais proposé aux retraitants qui le souhaitent, pour permettre aux cuisiniers d’utiliser des légumes bruts et frais en remplacement des surgelés. C’est la collaboration entre cuisiniers, bénévoles, résidents, animateurs de retraites, ainsi qu’avec Solenn et Ludivine chargées du service qui permet d’expérimenter cette nouvelle manière de faire. Des retraitants commencent à témoigner de la joie de faire quelque chose de leurs mains et nouer un lien avec les cuisiniers.
Les premiers fruits sont encourageants, et parmi eux ces nouvelles occasions de collaboration entre des personnes impliquées à Penboc’h dans des rôles différents. La démarche continue !
Gabrielle Pollet, Responsable de la transition écologique au sein des jésuites de la Province d’Europe Occidentale Francophone (EOF)